Vidéo explicative du jeu DISTO
Les distorsions cognitives – pensées automatiques biaisées comme le tout-ou-rien, la catastrophisation, le filtre mental, l’étiquetage, la personnalisation ou les « il faut » – constituent des mécanismes transdiagnostiques qui amplifient l’anxiété, entretiennent la dépression et fragilisent la santé mentale. Le guide DISTO en propose une traduction pédagogique opérationnelle : auto-repérage (quizz), « journal des pensées », distinction faits/opinions, et feuilles d’identification par distorsion, afin d’entraîner la réévaluation cognitive, la métacognition et l’action graduée. Ces outils rendent visibles les boucles pensées-émotions-comportements et fournissent des scripts immédiats de désescalade et de recadrage, utilisables en classe, en famille ou en accompagnement clinique.
Ancré dans le cadre RADIX « Cap sur mes ressources », le dispositif se déploie là où sont les jeunes (secondaire II, SEMO, classes de transition, foyers, institutions), en outillant les professionnel·le·s via formation continue, coachings et co-construction d’activités simples et évaluables. Les jeunes bénéficient d’exercices brefs et transférables, avec retours d’expérience pour ajuster les séquences et renforcer les compétences psychosociales.
Retombées attendues : un langage commun déstigmatisant (« une pensée n’est pas un fait »), plus de flexibilité cognitive et de tolérance à l’incertitude, moins de rumination, d’évitement et d’auto-dépréciation. En pratique, le protocole « Repérer → Nommer → Tester → Agir » s’adosse aux fiches DISTO : identifier la distorsion dominante, examiner les preuves, reformuler une alternative équilibrée, poser un micro-comportement aligné. Le cadre RADIX garantit la transférabilité, la montée en compétence des équipes et une évaluation continue des effets chez les 15–25 ans.